Le Grand Escalier >> Monde Magique >> Reste du monde
| Savane écossaise | ||||||
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Joueur de Quidditch ![[Avatar]](https://www.zupimages.net/up/23/16/l96h.png)  6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 26/04/2021 à 18:04:14 - Modifié : 26/04/2021 à 18:07:11 Lorsque la vipère fut descendue de son échine, le Gryffondor regagna son apparence humaine sans aucune difficulté. Il eut l’impression de se défaire d’un moule. C’est avec satisfaction qu’il étendit les doigts dans le vide et tenta machinalement de coiffer ses cheveux, bien qu’il sût que la tentative serait vaine. Il s’étirait le dos, contemplant les pierres du plafond de la voûte, lorsqu’il entendit un léger bruit. Il se retourna : Matka était appuyée contre la grande porte. Visiblement, la jeune élève n’était pas au mieux de sa forme. Tanguy se précipita pour la soutenir, et passa son bras derrière ses épaules pour l’aider à la maintenir droite. Il observa qu’elle avait dénoué son écharpe aux couleurs de sa Maison. Du regard, il suivit la direction de l’objet, qui se terminait sur son bras. Tanguy comprit ce qu’il fallait faire. Il n’avait jamais suivi de cours de premiers soins sorciers – c’était d’ailleurs la raison pour laquelle ils devaient se rendre à l’infirmerie du château. Néanmoins, il en savait un peu sur le corps humain, qu’on pouvait aider manuellement. Il serra les dents. Si seulement cette élève n’avait pas été aussi mal élevée, ils n’en auraient pas été là. Mais il garda ses mauvaises réflexions pour lui, car elles ne seraient d’aucune utilité, vue la circonstance. Dégageant doucement son bras, il se tint devant elle, lui prit l’écharpe un peu brusquement, puis entreprit de la nouer sur le bras. Il serra assez fortement le nœud, sans faire attention à Matka. Puis il se recula, pour la jauger. Semblait-elle assez forte pour monter toute seule les escaliers ?
#Tigibus
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 22/05/2021 à 01:10:42 Matka, le retard. Le retard, Matka (aa)
Les gestes du Gryffondor sont brusques, mais efficaces, et si Matka grimace quand il serre soudainement son écharpe autour de son bras pour tenter de couper la circulation. Ça passera, songe la Serpentard en regardant sa plaie ouverte. Une frange de laine verte a trempé dans le sang qui s'en écoule, se teintant rapidement de rouge, et la petite fille se sent tourner de l'œil un instant, se rattrapant au mur pour ne pas tomber. La voix du Gryffondor, plus douce qu'auparavant, lui fait relever la tête et Matka lui décoche un regard aussi sarcastique que possible étant donné son état et ses traits trop enfantins pour exprimer un dédain aussi complexe. De son bras valide, la jeune fille s'appuie contre le mur et avance vers l'escalier en marmonnant entre ses dents. J'ai pas le choix, si ?
Elle finit par rejoindre l'Infimerie, où elle est rapidement prise en charge. On lui assure qu'elle ne gardera qu'une petite cicatrice en souvenir de cet événement et quand elle prétend simplement être tombée, l'infirmière n'insiste pas plus longtemps, même si elle lui jette un coup d'œil suspicieux. Pendant plus d'un an, Matka oublie peu à peu sa rencontre avec le jaguar breton, ne se rappelant de l'événement que quand la lumière frappe son bras nu, révélant la longue et fine cicatrice qui le marque, entourée de deux griffures plus petites. Il est rare que cela arrive, cependant, le froid de l'Ecosse condamnant la Serpentard à porter des manches longues pendant la majeure partie de l'année. C'est généralement l'été, quand elle se trouve sur la plage devant la maison de sa mère, que Matka se souvient de sa première rencontre avec un Animagus à Poudlard. Et cet été-là, alors que la jeune fille a passé ses examens de deuxième année et commencé à parler de sa transformation avec Mme. Chepkemboi, elle se met à repenser au garçon qui l'a attaquée en flottant paresseusement à la surface de l'eau. Quelques jours plus tard, après une longue discussion avec sa mère, Matka sort son encrier et un parchemin pour inviter le Gryffondor à passer quelques jours chez elle dans le Devonshire. Elle a retrouvé son nom et son adresse grâce au registre des Animagi du Ministère de la Magie et quand elle repose enfin la plume, satisfaite de son message, elle jette un regard à sa cicatrice avant d'envoyer la lettre. Cher Tanguy Kerleal, Je suis Matka Omen, de Serpentard. Je ne sais pas si tu te souviens de moi : tu m'as déchiqueté le bras et transportée jusqu'à l'Infirmerie sous ta forme Animagus. J'espère que cela te rappellera qui je suis et que tu n'attaques pas tellement de personnes que tu n'arrives pas à savoir si je suis la rousse, la brune ou la blonde. Je t'écris cette lettre car j'ai commencé à parler de ma transformation en Animagus avec ma professeure de métamorphose, et elle m'a conseillé de passer du temps avec ceux qui habitent à Poudlard. La proximité aide à se transformer, apparemment. Je souhaiterais donc t'inviter à passer quelques jours chez moi avant la rentrée. Ma mère est une Animagus également, une sitatunga, et elle serait très heureuse de t'accueillir et de te donner des conseils pour ta transformation si tu en as besoin, ainsi qu'un espace où t'entraîner en toute sécurité cet été. (C'est une médicomage, donc ce serait vraiment sécurisé.) J'espère que tu trouveras cet arrangement suffisamment intéressant pour considérer mon invitation, je sais que nous ne sommes pas vraiment amis - ou alors, je m'inquièterai du sort que tu réserves à tes amis. Tu peux m'envoyer ta réponse avec ce hibou, j'ai payé pour qu'il fasse l'aller-retour Bretagne-Devonshire. Bonne journée à toi, Matka P.S. : Je ne suis ni blonde, ni rousse. P.P.S. : Ma mère ne sait pas que c'est toi qui m'a donné ma cicatrice. Si tu ne veux pas qu'elle te lime les griffes, je te conseille de garder ce détail secret.  Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 26/05/2021 à 15:09:27 Le Gryffondor se mordit l’intérieur des joues. Matka était définitivement une peste mal élevée et suffisante. Il mourait de l’abandonner au pied de l’escalier afin qu’elle se débrouillât seule pour gagner l’infirmerie. Cependant, sa galanterie et sa gentilhommerie prirent le dessus sur ces pensées égoïstes, et, s’avançant, il offrit son bras droit à la jeune sorcière, un sourire forcé aux lèvres. Après tout, il ne pouvait guère la laisser toute seule, incapable de gravir des marches. Plus vite ils les grimperaient, plus vite il serait débarrassé d’elle. Lorsqu’il l’abandonna à l’infirmière au dernier étage de la tour, c’est circonspect qu’il redescendit les escaliers. Il ne comprenait plus grand-chose à la Maison Serpentard : tous ses frères et aïeux y avaient été répartis, et pourtant, ils n’étaient pas aussi malappris et incorrects que l’énergumène geignant qu’il venait de rencontrer. Après tout, peut-être était-ce un caractère propre aux gens du Cameroun. Tanguy se dit alors que, vraiment, rien ne valait les landes et la côte bretonnes. * * *
Le Gryffondor venait à peine de pousser la porte d’entrée, devant deux de ses frères, de leur maison de Dol. C’était le soir, ils avaient volé toute la journée depuis Versailles, leur résidence hivernale, dans laquelle ils avaient passé exceptionnellement quelques jours estivaux, répondant à une invitation d’amis. Tanguy ne sachant pas encore transplaner – chose à laquelle il avait décidé de mettre un terme depuis qu’il y avait songé durant ses épreuves de BUSEs – la bande de cousins avait voyagé ensemble par balai depuis le cœur de la France, avant que chaque famille ne se séparât sitôt la Vilaine survolée, qui marque l’entrée en Bretagne.
Abandonnant son balai et sa robe dans l’entrée, le Gryffondor monta comme une flèche dans les étages de la vaste demeure pour lire son courrier. Il entra dans sa chambre, à l’entrée de laquelle il rabattit la porte, et s’assit sur la chaise devant son écritoire. Il y avait deux lettres, mais l’une était plus attrayante que l’autre : elle portait le sceau de Poudlard. Frénétiquement, Tanguy saisit celle-ci, ouvrit l’enveloppe et déroula le parchemin, qui vola dans la pièce avant de s’arrêter devant lui, flottant dans l’air. Une bouche déchira la feuille, et une voix masculine et familière aux oreilles de Tanguy emplit la pièce :
La lettre se tue, puis roula sur elle-même avant de s’effondrer comme une plume sur le parquet lambrissé de la chambre. Tanguy la suivit des yeux. Il n’avait aucun son qui lui venait à la bouche, et ses yeux étaient encore écarquillés de ce que ses oreilles avaient entendues.
Il resta figé dans cette attitude pendant quelques longues secondes, avant de tourner calmement sa tête vers la deuxième lettre qui l’attendait. Son aspect simple et austère contrastait beaucoup avec le courrier du collège de magie, au point que, pendant un instant, il l’oublia. Il retourna donc à l’écritoire et ouvrit la seconde lettre, qui était effectivement bien à son nom. Elle était longue, et manuscrite, mais bien lisible. Un bras étendu sur le panneau de bois, l’autre accoudé tenant la lettre, il en lut le contenu. Quand il eut fini, il leva les yeux, et regarda devant lui, à travers les vitres de la fenêtre qui donnait sur les champs, inhabituellement éclairés par une lumière solaire rase orange. S’il s’attendait à cela… La petite impertinente suffisante au bras déchiqueté l’invitait à venir chez elle pour discuter métamorphose animale. L’espace d’un instant, il crut à une plaisanterie de mauvais goût de sa part. Il relut la lettre. Sa nomination de préfet, il l’avait oubliée, tant la situation était incongrue. Matka l’invitait chez elle ? Tanguy fronça ses sourcils noirs. Il n’avait aucune raison d’aller là-bas, dans le… Il parcourut des yeux la missive pour retrouver le nom exact de la contrée : Devonshire. Il releva ses sourcils. Il ne savait aucunement le pays dans lequel on pouvait trouver un nom pareil, à coucher dehors. Irlande ? Angleterre ? Tanguy n’avait pas pour habitude de franchir la Manche en plein été : cette opération n’avait lieu que le premier septembre, le trente juin, et aux vacances scolaires. C’était bien là la première fois qu’il avait l’occasion de découvrir les îles britanniques en été. Lentement, il se leva de sa chaise et se mit à faire les cent pas dans sa chambre. Le soleil avait beaucoup baissé, et désormais régnait une pénombre qui s’assombrissait rapidement. Le Gryffondor réfléchissait. Quel intérêt avait-il à rejoindre la Serpentard à la fin de l’été dans son cottage britannique ? Cependant, sa proposition de travailler sa métamorphose animale le séduisait grandement. Le Malouin était particulièrement fier de sa particularité, et cherchait absolument à s’améliorer, pour que lui et le jaguar ne fassent définitivement plus qu’un. De plus, Matka lui avait dit que les gens de son pays et son école étaient spécialisés dans la métamorphose générale. Sa mère aurait probablement une fabuleuse expérience à partager… bien que son animagus fût absolument inconnu à ses yeux. Mais ce qui le décida, ce fut le calendrier. En effet, exceptionnellement cette année-là, son été n’était pas très chargé : seule la fin du mois d’août était vide de toute occupation prévue d’avance, de mondanités et de séjours en tout genre. Or, c’était la période qui coïncidait avec les dates que lui proposait la vipère. Quelques jours plus tard, après avoir parlé avec ses parents, Tanguy s’assit à son bureau, et saisit la plume bleutée qui trônait à sa droite, avant d’en coucher la mine sur un morceau de parchemin étendu devant lui.
Le Gryffondor laissa retomber sa plume. Puis il saisit sa baguette, et, d’un bref mouvement, fit s’enrouler sur lui-même la note de parchemin, avant de la prendre dans ses doigts. Il se dirigea ensuite vers le pigeonnier dans le parc de la maison, où résidaient les volatiles du courrier de la famille. L’oiseau de Matka attendait là depuis plusieurs jours déjà. Il lui présenta le rouleau finement plié, puis le saisit dans ses mains, pour le faire sortir du petit bâtiment rond. Enfin, il le lâcha dans les airs. Il saurait bien retrouver sa maîtresse tout seul. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 29/05/2021 à 01:09:57 Quand la réponse de Tanguy lui parvient enfin, Matka pousse un long soupir de soulagement. Pendant plusieurs jours, elle est passée de l'espoir à l'agacement, se demandant régulièrement ce qui lui a pris de demander un tel service à un Gryffondor qu'elle n'a pas revu depuis sa première année. Heureusement pour elle et pour sa fierté, le garçon a accepté sa demande et, après avoir passé la lettre à sa mère pour confirmer une dernière fois son invitation, la petite fille reprend la plume pour écrire une nouvelle lettre. Cher Tanguy, Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. Ma mère a prévu un portoloin pour le 20 août à 15H, qui t'amènera directement jusque chez moi - ce sera plus simple que de t'embêter avec un train, un bus, ou je ne sais quel autre moyen de transport. Je n'ai pas d'adresse moldue, mais notre maison est enregistrée auprès du Ministère sous le nom de Warleigh Point Rock. Ma mère me dit de te dire que nous pourrons passer sur le Chemin de Traverse avant la rentrée si tu as besoin de faire des achats, et que tu es libre de rester chez nous jusqu'au 1er Septembre, nous t'emmènerons sur le quai 9 3/4. Si tes parents préfèrent te revoir avant, elle peut t'emmener à Londres ou demander un portoloin retour à la date de ton choix - enfin, après le 28 août, apparemment sinon ça risque de faire un peu court, niveau délais. Si tu as la moindre question, n'hésite pas à me renvoyer une lettre avec ce hibou. A bientôt, Matka. P.S. : Oui, le portoloin est une statuette de jaguar, ma mère se trouve très drôle. P.P.S. : Le Devonshire, c'est dans le Sud-Ouest de l'Angleterre. J'habite en bord de mer. Le 20 août, à 14H58, Matka essuie ses mains moites sur un pan de sa robe. Tanguy doit arriver dans son jardin dans deux minutes, et elle est terrifiée à l'idée de voir arriver le portoloin sans son voyageur. Le Gryffondor a peut-être changé d'avis entretemps... Sa mère est beaucoup plus sereine, un peu trop même, de l'avis de la Serpentard: Agathe chantonne gaiement dans la cuisine en préparant des cookies pour accueillir leur invité. Il est 14H59, songe Matka en jetant un coup d'œil à la montre sur son poignet droit, et elle se fige sur place, son regard fixé sur l'espace dégagé devant elle. Tanguy sera là bientôt, dans une poignée de secondes - 4, 3, 2, 1... La petite fille ferme les yeux, soudainement craintive, et ne les rouvre qu'en entendant du bruit devant elle. Euh... entame-t-elle avec hésitation. Bienvenue ?
Comment accueille-t-on un invité qu'on ne connait pas si bien que ça ? Matka peste intérieurement alors que sa mère sort de la maison avec un grand sourire. Leur demeure est dissimulée dans un rocher en bord de mer, en haut d'une falaise surplombant le vide. Le clapotis des vagues imprègne les oreilles et l'odeur de sel envahit les narines de quiconque vient leur rendre visite. Aux yeux des moldus, la zone est annoncée comme hors d'accès car trop dangereuse - risque d'éboulements, annonce le panneau. Mais pour Matka, c'est un havre de paix et de soleil. Et elle vient d'y inviter un jaguar. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 29/05/2021 à 11:28:55 - Modifié : 29/05/2021 à 11:53:33 Tanguy referma sa main sur une petite statuette qui représentait un jaguar, à 14h59 précises. Matka lui avait répondu, et lui avait proposé généreusement de rester jusqu’à la rentrée de Poudlard même, qui était le premier jour du mois de septembre. Pour un séjour qui commençait le 20 d’août, Tanguy avait songé préférable de ne guère importuner la famille Omen trop longtemps, et avait donc répondu à la jeune vipère en déclinant sa proposition, bien qu’il en fût flatté. Concernant le portoloin du retour – en Bretagne, donc – le père de Tanguy, qui travaillait à la Préfecture magique du pays, s’en était chargé, ôtant ainsi une contrainte supplémentaire pour les hôtes du nouveau préfet qui étaient déjà si gracieux de le recevoir chez eux, en Angleterre. De même, pour l’adresse du lieu, le patriarche s’était renseigné dans les bureaux de la Préfecture, qui possédait nécessairement des dossiers d’informations de tous ordres sur le sud de l’Angleterre, notamment des Cornouailles au Hampshire, voisinage ultra-marin oblige. Tanguy avait d’ailleurs trouvé l’idée très curieuse que suggérait Matka : prendre le train, ou le bus. D’après ce qu’il savait, aucun des deux moyens de transport n’avait la capacité de franchir la Manche, et, hormis le portoloin, la seule solution pour lui restait le vol sur balai. Malheureusement, celui-ci était à éviter en plein mois d’août, car, à partir du quinze du mois, les orages et les grandes marées font leur fracassant retour sur la Manche ; c’est la raison pour laquelle, du côté breton, la Préfecture dissuade fortement les voyageurs le survol de la mer à cette période de l’année, et recommande l’usage des portoloins, du transplanage ou des ferrys moldus, notamment pour les nouveaux écoliers nés-moldus qui doivent se rendre à Londres pour leur voyage à bord du Poudlard Express. Avant de partir, Tanguy avait pris soin d’acheter quelques galettes bretonnes typiques lors d’un aller-retour à la cité corsaire. Il était très excité à l’idée de pouvoir bénéficier de conseils d’une spécialiste de la métamorphose, et ses frères auraient menti s’ils avaient dit qu’aucune once de jalousie n’était née en eux. Néanmoins, ils étaient diplômés depuis un certain temps déjà, et n’avaient, a priori, nullement besoin de suivi désormais. A quinze heures précises, Tanguy sentit son bras happé par la statuette, entraînant dans sa suite tout son corps. Il eut à peine le temps de dire quelques mots pour ceux qui étaient dans le parc, qu’il tourbillonnait déjà. Quelques secondes plus tard, il atterrissait dans un autre jardin. Légèrement étourdi, il tâcha de se tenir droit, lorsqu’il aperçut Matka en face de lui. Il était donc bien arrivé à destination. Tandis qu’il s’approchait d’elle pour la saluer, il observa furtivement les alentours. Le soleil lui semblait avoir une orientation particulière, et le paysage était radicalement différent. Le préfet ignorait que deux rivages opposés pouvaient présenter des environnements si distincts.
Après s’être approché en souriant et en tendant la main vers la jeune fille, le Gryffondor avait, d’un mouvement de sa baguette, fait apparaître les galettes bretonnes malouines, qui flottaient dans les airs, somptueusement présentées empilées les unes sur les autres sur un beau plateau ouvragé qui brillait au soleil. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 14/06/2021 à 00:43:16 Tanguy est bien plus poli que la première fois qu'elle l'a rencontré, songe Matka. Et il a amené un goûter. La jeune fille ne peut pas rester renfrognée ou méfiante très longtemps quand on s'attaque à son point faible : la gourmandise. C'est donc avec un sourire plus affable que la Serpentard s'empare de l'assiette et entraîne son invité vers l'entrée de la maison. Maman, je te présente Tanguy, lance-t-elle en s'arrêtant devant sa mère, qui est adossée à la porte ouverte avec un grand sourire. Tanguy, ma maman, Agathe.
Et sur ces mots, Matka s'empresse de rejoindre la cuisine et de poser le cadeau de Tanguy à côté du plat de cookies encore tout chauds que sa mère vient de terminer. L'adolescente sait qu'elle n'a pas le droit d'y toucher, pas avant 16H, mais elle hésite un instant : si elle grignote juste un gâteau, ça ne se verra pas... Mais connaissant sa mère, il y a un sortilège ou deux pour l'empêcher de voler un biscuit sans conséquences. Entre, je t'en prie, on va te faire visiter... Ici, c'est le salon, la cuisine est juste là. Matka ! Tu emmènes Tanguy jusqu'à sa chambre, s'il-te-plaît ?
La jeune fille acquiesce sagement et tourne le dos aux gourmandises dont l'odeur sucrée envahit déjà la pièce. La Serpentard vient se planter dans le couloir de l'entrée, et fait signe à son camarade de la suivre jusqu'à l'étage. Un escalier monte jusqu'aux chambres, explique-t-elle en gravissant les premières marches, et un autre descend vers la bibliothèque et le bureau de sa mère. Tu dormiras dans la chambre d'ami, annonce-t-elle en ouvrant une porte au fond du couloir. Je suis juste en face, et ma mère est au niveau de l'escalier. La salle de bains, c'est la porte au milieu.
La pièce est petit, mais très éclairée. Un lit confortable, aux draps bleu ciel, est placé dans un coin, à côté d'un petit bureau de bois. Le parquet de bois est recouvert d'un tapis aux couleurs fanées, et une petite bibliothèque porte quelques romans moldus écornés et des coquillages ramassés sur les plages environnantes. Une petite commode, avec quelques tiroirs vides pour laisser Tanguy y ranger ses affaires, complète le mobilier. La fenêtre donne droit sur la mer, laissant entrer un air légèrement iodé qui a bercé Matka toute son enfance et le bruit des vagues s'écrasant au pied de la falaise. Je, euh... Je te laisse t'installer, et après, je peux te montrer le jardin. C'est là que tu pourras te transformer. Mais je dois te montrer les limites des sortilèges repousse-moldus, parce que... Bah, il ne faut pas les dépasser, évidemment. Je, euh... On se retrouve en bas quand tu as rangé tes affaires ?
Et sur ces mots, Matka repart, laissant Tanguy à sa chambre pour redescendre dans le jardin. Là, profitant du soleil et de l'air marin, elle essaye de détendre ses nerfs avant de faire visiter son coin de paradis au garçon qui l'a, il y a deux ans de ça, griffée jusqu'au sang. Littéralement. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 30/08/2021 à 12:23:55 Matka ne tarda pas un seul instant à se saisir de l’assiette pleine de crêpes. Tanguy semblait avoir visé juste, et ce constat l’amusa beaucoup. Elle lui présenta sa mère : une grande dame, adossée contre le montant de la porte. Timide, le Breton laissa néanmoins échapper un franc :
Mrs Omen semblait très accueillante, car d’emblée elle lui fit faire le tour du propriétaire. Il suivit les deux Anglaises dans la maison. Après lui avoir montré la cuisine, dont l’odeur gourmande le titilla, Matka emmena Tanguy à l’étage qu’elle lui présenta. C’était un lieu assez chaleureux, et Tanguy s’y sentit vite à l’aise. Lorsqu’elle prit congé de lui, il descendit rapidement au rez-de-chaussée pour chercher ses bagages qu’il avait laissé devant le perron.
Distrait, il n’avait pas pensé qu’un sortilège d’extension dans une petite bourse aurait mieux fait l’affaire. Il se promit de ne pas oublier cet aspect des choses lors de son prochain voyage. Pendant que ses bagages se portèrent dans les escaliers devant lui, il regardait furtivement les détails de l’intérieur. Il se retira dans sa chambre, à l’étage, referma la porte, et se tint devant la fenêtre après l’avoir ouverte. La mer qui rugissait en contre-bas était identique à celle qu’il avait l’habitude de dompter de l’autre côté. La mousse des vagues, l’écume qui jaillit puis retombe en gouttelettes, le flux et le reflux incessant des murailles d’eau bleu marine… Un sourire se dessina brièvement sur son visage : il se plairait ici. Peu de choses variait, et il se sentait encore en vacances, malgré la présence de la Serpentard. Le Breton ne prit pas soin de défaire ses valises. Il se contenta simplement de sortir sa baguette, qu’il dissimula dans la poche de son pantalon en la glissant sous la ceinture afin de la tenir, et préféra redescendre dans le jardin. Celui-ci, en effet, serait probablement le lieu des exercices de métamorphose. Cette idée l’enchantait au plus haut point, et il commençait déjà à examiner le parterre. Il remarqua que Matka s’y trouvait, elle aussi, et il la rejoignit en quelques pas.
#Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 18/09/2021 à 17:03:42 Après avoir laissé Tanguy dans sa chambre, Matka détale dans le couloir et redescend l'escalier jusqu'au salon. Sa mère est installé dans l'un des vieux fauteuils aux couleurs fanées qui ornent la pièce et lève brièvement les yeux en l'entendant arriver. La petite Serpentard esquisse un sourire rassurant à l'intention de sa mère. Après tout, Agathe n'était pas immédiatement enthousiaste à l'idée d'inviter un garçon inconnu sous son toit mais les explications de Mme. Chepkemboi et le fait que le sorcier en question parle français ont quelque peu calmé ses inquiétudes. Matka s'empresse de sortir à nouveau de la maison. Il fait beau aujourd'hui, plus beau que la semaine dernière, et elle tient à profiter du soleil éclatant tant qu'elle le peut encore. Après tout, ce n'est pas en Ecosse qu'elle pourra se dorer la pilule. En attendant Tanguy, la jeune fille va donc s'asseoir sur le promontoire rocheux qui surplombe la mer et, fermant les yeux, écoute le bruit des vagues qui s'écrasent contre les falaises en contrebas. Après quelques minutes qui lui semblent suspendues dans le temps, un bruit derrière elle lui annonce l'arrivée de Tanguy et l'enfant se relève. Elle se doute que le garçon n'est pas assez stupide pour tenter de l'attaquer chez elle, devant sa mère, mais elle ne lui fait pas totalement confiance. Il lui a quand même ouvert le bras droit. Elle ne tient pas à le laisser dans son dos sans le surveiller. Je te fais visiter le jardin ? annonce-t-elle avec une assurance calme qui ne reflète pas la tension qui l'habite. Je dois surtout te montrer les limites, explique-t-elle en remontant le petit chemin qui mène à la porte d'entrée. Tu vois le panneau là-bas ?
La Serpentard désigne du doigt un écriteau planté dans le sol à une cinquantaine de mètres. De leur position, les deux sorciers ne peuvent en voir que l'arrière. De son bras droit, la jeune fille pointe ensuite un autre panneau, situé plus loin, puis le suivant, et ainsi de suite, jusqu'à l'extrémité de la corniche. Ils indiquent aux moldus que la zone est dangereuse. Risque d'éboulement, quelque chose comme ça, élude Matka. Il y a aussi des sortilèges repousse-moldus, qui leur donnent l'impression qu'ils sont pris d'un vertige soudain. En général, personne ne vient dans le coin, à part quelques ados qui veulent se faire peur, mais ils ne rentrent jamais dans le jardin.
La jeune fille fait volte-face et lui présente maintenant le jardin. De cet angle-ci, la porte d'entrée de la maison est invisible, et la bâtisse ressemble juste à un immense rocher - un camouflage idéal pour ne pas attirer l'attention. Des herbes folles autour d'eux cachent également un petit carré de terre aménagé en potager. C'est là que maman fait pousser ses légumes et quelques ingrédients de potions, explique Matka. Ne va surtout pas dedans, elle n'aime pas qu'on le dérange. A part ça, tu peux aller partout. Il y a un enchantement et des runes pour empêcher les Moldus de nous voir tant qu'on est à l'intérieur du périmètre. Ça évite que quelqu'un pose une question en voyant une sitatunga se balader en Angleterre.
Quand elle était petite, Agatha la laisser souvent monter sur son dos tandis qu'elle gambadait à travers le jardin, profitant des nuits les plus claires pour observer les étoiles. Le jaguar de Tanguy passera tout aussi inaperçu ici, et avec une Médicomage à domicile pour éviter tout incident, c'est le terrain de jeu idéal pour un jeune Animagus. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 23/04/2022 à 11:15:13 Tanguy acquiesça lorsque la jeune vipère lui proposa de faire le tour du propriétaire. Le soleil brillant le réchauffait, et il avait déjà hâte de prendre sa forme féline. En effet, à toujours se transformer dans les brumes de l'Ecosse humide, il avait remarqué que son pelage s'était terni, comme s'il appartenait à une bête empaillée. Il n'avait pas l'occasion de se transformer sur le continent : les règles y étaient bien plus strictes, on ne devait pas jouer avec la métamorphose animale, surtout lorsqu'on était mineur, ce qui était le cas du Gryffondor. Celui-ci trépignait de pouvoir s'évader et fouler les landes bretonnes à la poursuite de quelques korrigans égarés. Si l'Angleterre était réputée humide pour ses compatriotes continentaux, lui savait que cette contrée ne l'était pas plus que la pointe bretonne. Il ne fut donc pas surpris d'être aveuglé par les rayons d'un soleil brûlant, lorsqu'il suivit Matka dans le jardin. il cligna des yeux, offrant son visage en face de ces traits lumineux et naturels, afin d'emmagasiner beaucoup d'énergie solaire, à la manière d'une plante. Il sourit à la réflexion de l'autre élève : je dois surtout te montrer les limites. On se serait cru à Poudlard en compagnie d'un professeur opiniâtre. Mais il ne fit aucun commentaire, et se contenta d'opiner de la tête, bien qu'à vrai dire, il se doutait que son opinion comptât peu. Tanguy était toujours fasciné par les demeures sorcières : elles rivalisaient d'ingéniosité pour se protéger des yeux indiscrets, notamment des yeux moldus, et ce lieu-là était particulièrement intéressant à ce niveau. Téméraire, il n'hésita pas à s'approcher au bord de la corniche que lui indiqua la jeune vipère : baissant les yeux, il observa la mer se fracasser en vagues d'écume blanche et mousseuse contre la roche, plusieurs mètres en dessous de lui. Elles charriaient avec elles une humidité toute salée, qui piqua les yeux de Tanguy : celui-ci se hâta de reculer du bord, avant d'éternuer. Il ne fallait pas qu'il attrape un rhume, car le séjour s'en trouverait gâché. En se retournant, il ne vit plus la maison. Sans rien dire, mais l'esprit interrogateur, il suivit Matka, qui redescendait dans le jardin. Et, de fait, pas ce mouvement, il s'aperçut que la maison était camouflée.
La Serpentard la conduisit vers le potager de sa mère. Tanguy grimaça : il était assez maladroit. Il se contenta de rester bien au bord de l'aire, de peu d'écraser quelque plante. Jouer à l'équilibriste nécessairement malheureux n'était pas son passe-temps favori. Par ailleurs, de là où il était, il ne voyait que des touffes vertes. Il était incapable de savoir quelles étaient la nature des plantes devant lui, ni confirmer la présence de mauvaises herbes. Durant toute la visite, que Matka avait effectué comme un guide conférencier, le Gryffondor n'avait pipé mot. Il s'était contenté de la suivre, de regarder dans la direction de son regard, et d'observe pour lui les éléments du paysage qui pourraient l'aider, notamment les arbres, pour travailler sa musculature. Quand elle eut fini, il s'éloigna du potager de quelques pas. Trop impatient et n'aimant pas beaucoup l'inactivité, il adressa un clin d'œil à son hôte. Puis il ferma les yeux, et, se concentrant, il se métamorphosa en jaguar. Il avait été lucide : le soleil, dardant ses rayons sur ses anneaux noirs, réchauffait son pelage, qui avait bien triste mine. Le Breton s'étira de tous ses membres, avant d'entamer quelques sauts pour dégourdir ses articulations. Puis, après avoir fixé Matka quelques minutes, sans crier gare, il pivota sur ses pattes et fit volte-face. La seconde d'après, il courait déjà à grandes enjambées, ses coussinets effleurant le parterre végétal confortable du lieu. Il saisit le tronc d'un arbre et s'y cramponna, espérant que Matka avait aussi pris sa forme animale. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 06/05/2022 à 16:05:43 Tanguy est silencieux, et Matka, sur ses gardes. Elle n'aime pas la réserve dont fait preuve le Gryffondor. D'ordinaire, les membres de sa maison sont bruyants, goguenards, prévisibles, et le contraste la rend craintive. Ça, et la pâleur de la cicatrice sur son bras droit qui miroite au soleil. Alors, quand le garçon lui adresse un clin d'œil soudain, Matka lève immédiatement les bras, un sortilège prêt à prendre naissance sur ses lèvres. Elle revient d'un mois à Uagadou, et même si elle n'a pas encore réussi à devenir une Animagus, elle a quand même plus de tours dans son sac qu'en première année. Cependant, le jaguar n'a que faire de sa présence, et elle laisse échapper un petit soupir de soulagement quand elle le voit s'éloigner d'elle à grandes enjambées pour aller s'agripper au tronc d'un arbre. Elle doit lui faire confiance, se rappelle-t-elle, elle doit se laisser être, ne pas se crisper autant, ou elle ne pourra jamais se transformer. Alors, prenant son peu de courage à deux mains, Matka marche jusqu'à l'arbre où Tanguy a élu domicile et, prenant bien soin de ne pas toucher l'animal ou de marcher sur sa queue, elle s'empare d'une branche et va se percher un peu plus haut. Sa forme est un oiseau, elle le sait, un oiseau aux ailes bleues et au plumage coloré. La forme est encore floue dans son esprit, mais elle ne se lasse pas de voir la silhouette chamarrée virevolter, comme une éclatante boule de couleurs aux contours indéfinis, derrière ses paupières fermées. La jeune fille jette un dernier coup d'œil à Tanguy, pour s'assurer qu'il ne se jettera pas sur elle pour la dévorer, et commence sa méditation. Le bruit des vagues au loin se même à celui du vent dans les branches et la berce lentement. Très vite, elle est ailleurs, à la recherche de la créature qui sommeille en elle. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 07/05/2022 à 12:25:42 L'animagus s'était cramponné avec une certaine aisance au tronc de l'arbre, attendant que l'autre le rejoigne. Rapidement, il l'entendit approcher. Le Gryffondor remua les moustaches de satisfaction : elle était moins craintive que ce qu'on aurait pu imaginer. Il semblait que leur dernière rencontre, qui avait été bien plus abrupte que celle-ci, ne fût guère plus qu'un lointain souvenir, désormais. Tanguy détendit les muscles de ses membres avant afin de gagner en hauteur. La Serpentard l'avait dépassé, et était déjà arrivée dans les cimes, lorsque le félin s'allongea sur une branche. Elle était assise, tandis que lui, la queue active tel un balancier, contemplait ses griffes.
La jeune fille semblait en effet somnoler. Le jaguar était trop loin d'elle pour attirer son attention ; Tanguy aurait bien voulu tapoter l'épaule de la jeune fille de sa queue ocellée pour la sortir de sa torpeur. Il ne savait pas bien feuler, et ses grognements n'étaient pas assez sourds pour attirer l'attention de qui que ce soit. Il se résolut à recouvrer sa forme humaine. Tout en fixant la branche sur laquelle il était installé, il sentit sa peau fondre. En quelques fractions de seconde, il perçut qu'il perdait de l'adhérence sur l'écorce : sa peau humaine était moins efficace que les coussinets de sa forme animale. Très vite, il perdit l'équilibre, tandis qu'il essayait de s'agripper des mains à d'autres branches autour. Peine perdue : il dégringola la tête la première au niveau inférieur. La branche qu'il avait cognée n'était pas assez grosse pour supporter son poids : elle plia, et le Gryffondor tomba encore plus bas dans le bruissement des feuilles.
Son coude droit heurta le tronc principal, tandis que sa chute s'arrêta brusquement. Une douleur le traversa, tant à ce coude qu'à son pied. Il était la tête en bas, encore à quelques mètres au-dessus du sol, suspendu. Il maugréa :
Jouant de ses jeunes muscles abdominaux, il tenta de redresser ton torse pour saisir une branche et se remettre dans le bon sens : le sang commençait à affluer dans sa tête, et il sentait une drôle de sensation au niveau du crâne. Tandis qu'il essayait de se rétablir, il comprit la raison de sa position : un de ses pieds était coincé dans une fourche entre deux branches. L'espace d'un instant, la honte le parcourut quand il se souvint qu'il n'était pas seul dans l'arbre.
Puis, dans un râle de fatigue consécutive à un effort intense, il se laissa retomber, pendant comme un fruit. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 08/05/2022 à 17:31:05 Matka se laisse bercer par les branches. La magie qui nait au creux de son ventre s'aligne sur le rythme du vent, pulse doucement, et elle se redresse lentement, laissant ses pouvoirs s'emparer de chacun de ses muscles. C'est grisant, songe-t-elle, de connaître aussi intimement sa puissance, et elle plaint un instant les pauvres élèves de Poudlard, qui ne pourront probablement jamais comprendre l'infini bonheur de l'étincelle qui les traverse. C'est aussi fou que de dompter la mer, savoir accompagner les vagues, glisser entre les courants... L'image de son oiseau devient de plus en plus nette, et elle retient son souffle, comme pour ne pas l'effrayer. La silhouette virevolte et plonge avec une précision sans pareille. Les couleurs de son plumage s'entremêlent dans un ballet chatoyant de bleu et d'orange, et Matka commence à distinguer quelques détails : le bec est presque rouge, la crête est parsemée de fines plumes noires et blanches, les tempes sont... Un cri fait sursauter Matka, brisant sa concentration, et elle manque de tomber en perdant l'équilibre, se raccrochant de justesse à une branche plus proche. Qu'est-ce que... La Serpentard jette un regard assassin à son camarade qui a retrouvé forme humaine et qui s'est suspendu par le pied à une fourche de l'arbre. Décidément, les Gryffondor, vuos ne savez pas rester tranquille, marmonne-t-elle en se penchant précautionneusement vers le garçon qui se tortille dans tous les sens pour se remettre à l'endroit. Une minute plus tard, à défaut d'être debout, Tanguy n'a plus la tête en bas, mais l'effort semble l'avoir épuisé. La phrase, autant excuse qu'accusation, pique l'ego de Matka plus qu'elle n'aimerait l'admettre. L'adolescente croise les bras, profitant de sa position dans les branches pour toiser son invité : Je ne peux pas, OK ? admet-elle d'un ton bougon. Je suis en retard sur les autres parce que je passe trop de temps à Poudlard, et c'est compliqué de me transformer sans cette fichue baguette. Vas-y, ajoute-t-elle avec amertume, moque-toi maintenant. Elle s'attend à ce qu'il la nargue : même s'il a besoin de sa baguette, c'est un Animagus, lui. Et pas elle. Mais il va l'aider, qu'il le veuille ou non. Et elle y arrivera. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 14/05/2022 à 12:31:40 S'allongeant sur une branche - dont il s'assura préalablement qu'elle était d'une part solide, d'autre part suffisamment épaisse pour qu'il n'en glisse pas - Tanguy poussa un grand soupir. Son acrobatie peu glorieuse avait mis ses jambes à rude épreuve, et il avait l'impression de les avoir allongées. Ses articulations au genou, notamment, le faisait souffrir, mais la douleur diminuait peu à peu. Il posa alors les yeux sur la Serpentard, qui était aussi expressive qu'une huître qui avait fermé sa coquille. De toute évidence, le Gryffondor avait touché une corde sensible. Il ne savait que dire. Le séjour commençait bien, pensa le Gryffondor qui faillit laisser échapper un rictus de déception. Si, dès le premier après-midi, l'ambiance était à la tempête, il n'osait imaginer ce que lui réserveraient les jours suivants. Déconcerté, Tanguy détourna le regard et contempla la mer, que sa position en hauteur dans l'arbre lui permettait de voir. Ses yeux émeraude errèrent sur la ligne qui séparait les deux nuances de bleu, revenaient vers la côte en suivant les arcs de cercles que formait l'écume blanche des vagues. A nouveau, il leva les yeux vers celle qui l'avait aidé à se remettre droit. Rien n'avait changé sur son visage, qui lui offrait la même mine bougonne. Le silence qui avait suivit les mots de Matka commençait à devenir pesant, et Tanguy sentit qu'il devait dire quelque chose. Mais il avait peur d'exécuter une sortie vexante, ou qui envenimerait les choses.
Il s'interrompit. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à dire. Peut-être qu'il valait mieux la réconforter et lui offrir de l'espoir : elle semblait tant tenir à ses capacités de métamorphose... #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 14/05/2022 à 18:39:04 Tanguy s'allonge sur une branche non loin d'elle, et un silence s'installe entre les deux sorciers, de plus en plus pesant. Matka se mord la lèvre en retirant une feuille qui s'est emmêlée dans ses boucles brunes : elle n'aurait peut-être pas dû être si sèche... Ça ne fait même pas une heure que son invité est arrivé, et elle a déjà réussi à se le mettre à dos. Pendant de longs moments, la petite Serpentard trifouille des mots dans son cerveau pour essayer de briser le silence sans mettre sous le tapis ce qu'il vient de se passer. Elle a besoin que Tanguy reste pour l'aider, et s'il décide de s'en aller... Bon, il serait obligé de rester encore un jour ou deux, le temps que le Ministère de la Magie accepte de leur fournir un Portoloin international, mais sa mère lui passerait immédiatement un savon monumental. C'est Tanguy qui parle le premier cependant, et Matka est prise au dépourvu. Il lui faut quelques secondes pour s'assurer qu'elle a bien compris la question du Gryffondor, et quelques instants pour élaborer sa réponse. Regrette-t-elle d'être allée à Poudlard ? C'est une question complexe, peut-être trop grande pour une adolescente tourmentée de treize ans à peine. Mais Matka a appris à organiser ses pensées et à régir ses émotions, avec une assurance qui lui fait parfois ignorer quelques parts d'ombre, mais une sincérité encore enfantine. Non, finit-elle par déclarer. Je veux dire... À partir du moment où mon père m'a acheté ma baguette, c'était compliqué pour moi de retourner à Uagadou. Et j'ai appris beaucoup de choses comme ça. Je vais même pouvoir faire de grandes découvertes, tu sais ? annonce-t-elle avec une fierté naïve. Mais... c'est dur, admet-elle. Je travaille deux fois plus que tout le monde à Poudlard, et ce n'est pas assez quand même. Elle ne sait pas pourquoi elle s'ouvre comme ça au Gryffondor, elle ne le connaît pas si bien que ça après tout, et elle n'est même pas sûre de lui faire entièrement confiance. C'est peut-être parce que l'entraînement de la métamorphose Animagus requiert d'un sorcier une transparence absolue, et même si ce n'est pas à Tanguy qu'elle doit tout révéler, Matka sent inconsciemment que mettre des mots sur ses états d'âme lui permettra de faire un pas en avant. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 14/05/2022 à 22:35:51 Un nouveau silence suivit les paroles de la Camerounaise, que seul tranchait le léger bruissement du feuillage au gré des embruns. Tanguy avait compris que la situation était délicate, et qu'elle pouvait dégénérer. Il ne comprenait pas tout, d'ailleurs ; du moins, il en avait l'impression. Quelque chose lui échappait dans sa volonté de cerner son interlocutrice. Peut-être était-ce à cause de l'école Uagadou, qu'elle mentionnait. Enfin, Tanguy balaya ces pensées, à la faveur d'une bourrasque qui agita les feuilles et lui ébouriffa les cheveux tandis qu'il réduisait l'ouverture de ses paupières. Il lui semblait deviner une pointe de déception sur cette expression uniformément ostréiforme que son visage offrait à voir. Matka était décidément une jeune fille bien énigmatique.
C'était bien la première fois que Tanguy philosophait. Le garçon s'était dépêché de trouver une conclusion bien simple pour ne pas ennuyer la jeune vipère, ni se créer des nœuds au cerveau. L'heure n'était pas à jouer à l'apprenti Serdaigle. Vif comme l'éclair Tanguy se redressa sur sa branche. Il ne laissa pas le temps à la jeune fille de parler : ses mains agrippèrent la branche supérieure, et, tandis qu'il prenait son élan depuis la branche où il était installé quelques instants auparavant, il sauta au sol, les mains touchant presque à terre. Se relevant, il fixa la cime, avec un sourire, et il lui lança :
Le meilleur moyen de lever ce froid était d'aller bouger et de ne pas rester statique, d'autant qu'à titre personnel, Tanguy détestait ne rien faire. Il attendit donc Matka en bas de l'arbre, les genoux fléchis, tout en balayant l'espace autour de lui, à la recherche d'un endroit pour courir. Ce n'était pas en prenant racine dans un arbre que des animagi pourraient s'exprimer. Et même si un jaguar savait monter aux arbres, la terre ferme n'en restait pas moins son lieu de prédilection, surtout pour Tanguy qui, comme il venait d'en faire les frais, devait encore apprendre à maîtriser son corps de félin, et les transitions entre les deux formes, animale et humaine. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 15/05/2022 à 21:01:39 La réponse de Tanguy arrache un petit rire à Matka, dont le visage présente, pour la première fois peut-être, un sourire sincère à l'intention du Gryffondor. L'adolescente se tourne sur sa branche, prenant garde à ne pas rajouter ses déséquilibres abrutis à ceux de son camarade, et se penche vers le garçon, un air malicieux dans les yeux : Je compte faire bien plus de choses que cet arbre, souffle-t-elle dans un faux murmure sur le ton de la connivence, tu verras ! Et pour commencer, songe-t-elle, elle va devenir un oiseau. Elle ne sait pas encore quelle est exactement sa forme Animagus, mais elle a imprimé les détails de sa méditation d'aujourd'hui. Mme. Chepkemboi lui a confié plusieurs bestiaires pour l'été en lui conseillant de les parcourir afin de savoir précisément quelle espèce elle sera, et elle y jettera un coup d'œil ce soir, avant de se coucher. Elle est sûre qu'elle a déjà vu cette exacte teinte de bleu quelque part, et la forme du bec lui semble tout aussi familière... Un mouvement de la part de Tanguy l'arrache à ses pensées, et elle secoue légèrement la tête en voyant le garçon sauter au sol. Les Gryffondor sont toujours si... agités. Elle descend à son tour de l'arbre, avec plus de précautions cependant - même si sa mère pourrait réparer une cheville foulée d'un claquement de doigt, elle n'a pas envie que le jaguar lui serve de brancard pour la deuxième fois. De monture en revanche... Matka esquisse un léger sourire et tapote l'épaule de Tanguy pour attirer son attention. Elle a une idée, et elle pense que celle-ci pourrait lui plaire... Est-ce que tu penses que tu peux encore me porter, ou est-ce que je suis trop grande maintenant ? J'ai un endroit que je veux te montrer, explique-t-elle, et on y sera plus vite si tu cours. Après tout, la falaise n'est pas le seul endroit que sa mère a protégé pour ses excursions sous forme animale : les sitatungas sont des antilopes habituées à la vie semi-aquatique des zones marécageuses et tropicales d'Afrique. Les vagues de la Manche que l'on entend au loin et la brise fraîche du climat anglais sont loin d'être le terrain de jeu idéal. La forme animale de Tanguy sera certainement ravie du changement... Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 16/05/2022 à 10:00:43 Un petit contact à l'épaule lui fit se retourner : Matka était descendue et se tenait désormais à sa hauteur. Il se redressa : avec son âge, il la dominait d'une tête au moins. Elle lui proposa de le chevaucher, sous sa forme animale. Tanguy sourit : il y avait pensé lui-même, et c'est précisément la raison qui l'avait poussé à descendre de l'arbre. Après tout, n'était-il pas venu ici pour cela, se transformer à volonté et à son aise ? Il y avait bien moins de chances qu'on le croise ici, surtout si les environs sont aussi bien protégés que ce qu'avait affirmé la jeune vipère. En effet, se trouver nez à nez avec un jaguar dans une forêt écossaise était bien moins pertinent, et surtout plus louche.
En vérité, le Breton ne se fit pas prier. Il ferma les yeux. Immédiatement, l'image du félin se dessina en lui, d'abord brouillée, puis elle apparut plus nettement, et chaque détail était de plus en plus précis : les pupilles, les moustaches, les taches ocellées de son pelage, la touffe noire à l'extrémité de sa queue. Il sentit son corps se réchauffer, mais il savait que ce n'était pas dû au rayonnement du soleil. Quelques instants plus tard, il était jaguar. Il se sentait si bien qu'il s'ébroua de plaisir, comme si son pelage était trempé et qu'il sortait de l'eau, tout en s'étirant les membres. La gueule ouverte, il fit signe à Matka de monter sur son dos. Galoper avec un cavalier serait un avantage pour le Gryffondor : il pourrait renforcer sa musculature, et devenir une vraie bête de deux mètres de long et de plus d'une centaine de kilos de muscles. Il n'était pas peu fier de sa forme animale, qui était bien majestueuse et alliait ses deux appartenances fondamentales en un félin qui sait nager : Gryffondor mêlé à sa chère Bretagne. Il avait déjà hâte d'avoir couru cent mètres. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 16/05/2022 à 16:57:11 En un instant, Tanguy a pris sa forme animale, et Matka sent instinctivement sa respiration se bloquer. La Serpentard se réprimande : il ne l'attaquera pas. Pas cette fois. Elle est chez elle, sur son territoire, et elle maîtrise mieux la magie qu'il y a deux ans. Elle n'a pas de raison d'avoir peur - si ce n'est la présence d'un jaguar dans son jardin. L'adolescente secoue la tête pour chasser cette pensée et enfourche précautionneusement le dos de l'Animagus. Une fois perchée, ses pieds effleurent à peine le sol : elle a peut-être grandi, mais elle n'a toujours que treize ans, et elle n'a jamais été très grande pour son âge. Matka gigote pour mieux se caler et agrippe aussi délicatement, mais fermement, qu'elle le peut le cou du jaguar. Elle ne tient pas à lui faire mal, mais elle ne compte pas tomber non plus. Une fois installée, elle se penche vers l'avant et murmure pour ne pas froisser les oreilles sensibles du félin : Ça va, je suis pas trop lourde ? Tu peux secouer la tête, ajoute-t-elle en s'apercevant que le garçon ne peut pas lui répondre sous sa forme animale, si c'est inconfortable. Et sinon, c'est par là. Jusqu'au gros rocher en forme d'éléphant. Elle désigne du doigt un petit sentier qui s'enfonce entre les arbres sur leur droite. Ils vont le suivre sur quelques centaines de mètres puis, quand ils apercevront le rocher en question, Matka lui indiquera la route à suivre. Plus de chemin tracé, même si les marques du passage régulier de sa mère sont observables pour un observateur averti, juste une descente le long d'une pente douce entre des arbres aux rangs serrés. Puis, soudain, une halte devant un chêne dont les racines s'écarteront quand elle posera ses mains dessus pour leur révéler un escalier mal éclairé aux pierres humides. Avec un peu de chance, ni elle, ni Tanguy ne glisseront en rejoignant la caverne. Avatar by Camille Dubois |
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Joueur de Quidditch 6e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 16/05/2022 à 22:59:09 La Serpentard était finalement plus légère que ce qu'il escomptait. Ou bien peut-être sous-estimait-il ses forces animales. Toujours était-il que, lorsqu'elle se jucha sur son dos, il sentit à peine son poids. Il faillit même contracter ses muscles dorsaux en de petits tressautements, pour être bien assuré qu'elle y soit, mais il se ravisa : cela ne servirait à rien, si ce n'est déséquilibrer et faire chuter sa cavalière. Il entendait sa voix tout contre son oreille gauche, qui lui parut un peu forte : il esquissa un très léger mouvement de recul, instinctivement. Cette voix s'apprêtait à l'accompagner pendant ce petit périple domestique : il agita les oreilles pour lui faire comprendre qu'il avait bien reçu les instructions qu'elle lui avait données. Le sentier était droit devant lui : sans crier gare, le félin s'élança dans sa direction. Ses pattes puissantes effectuaient de longues foulées sur le chemin horizontal, tandis que ses coussinets soulevaient la poussière du chemin. Tanguy savait qu'il allait vite, mais il voulait tester les limites de sa forme animale : il en avait si peu l'occasion. Matka devait se débrouiller pour rester en équilibre sur son dos. Le sentier amorça une légère descente, mais il ne ralentit pas son allure pour autant. Le Breton avait une légère appréhension quand à l'adhérence de ses coussinets sur le sable terreux du chemin, et il craignait de déraper. Mais la vitesse l'avait grisé, et il descendait en trombe. Un virage serré se présenta à l'horizon. Tanguy pria pour que Matka l'aie vu : il se ramassa deux mètres avant, puis, profitant de l'élan de sa course, il se déporta aussitôt, et changea ainsi de direction pour suivre le chemin. Il ne se préoccupa même pas de savoir si sa cavalière existait encore : de toute manière, si elle voulait le rattraper, elle connaissait la route. Lui était trop content de sa performance pour s'arrêter, et il poursuivit sa course folle, jusqu'à ce que le sentier présentât des aspérités avec des rochers apparents : il dut ralentir pour ne pas se blesser une articulation. Délicatement, il évolua entre les pierres, posant ses pattes soigneusement de manière à éviter de glisser sur la rocaille. Tanguy scrutait de ses yeux perçants le sol, pour progresser. Ses pupilles vertes rencontrèrent alors des racines qui émergeaient de la terre, comme si elles dansaient. Le félin leva les yeux : ils étaient arrivés devant un arbre assez imposant, qu'il reconnut comme étant un chêne. Ils étaient arrivés. Le Gryffondor s'arrêta, et agita ses oreilles pour signifier à Matka qu'il attendait ses instructions, tandis qu'il balançait la gueule des deux côtés alternativement. #Tigibus
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7e année
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Titre : Re : Savane écossaise
Créé : 17/05/2022 à 00:19:56 Après moins de cinq secondes sur le dos de Tanguy, Matka abandonne l'idée de préserver le confort du jaguar, et certainement pas au détriment de sa propre sécurité. Elle se doute que le Gryffondor n'a pas l'habitude de bringuebaler des élèves à travers la forêt - du moins, elle espère qu'il n'en a pas l'habitude, avec cette maison, on ne sait jamais - mais ce n'est pas une raison pour l'envoyer valdinguer dans tous les sens. Plus d'une fois, la jeune fille doit replacer ses mains pour s'assurer de ne pas finir dans un arbre, et elle se contente de souffler les instructions entre deux inspirations sifflantes jusqu'à ce qu'ils atteignent le chêne qui cache le précieux refuge de sa mère. La Serpentard se relève sur deux jambes tremblantes et jette un bref regard noir à Tanguy derrière ses boucles complètement emmêlées par la balade. Rien que pour ça, elle lui en veut : est-ce qu'il sait combien de temps ça lui prend de se coiffer ? Non mais... Elle ne lui fait aucun reproche cependant, soucieuse de préserver le semblant d'entente qui s'est installé entre eux, et se contente de se pencher sur les racines de l'arbre. Quand elle appris que le Saule Cogneur de Poudlard dissimulait un passage secret, elle a éclaté de rire, et pour cause : le chemin de la Cabane Hurlante n'est pas très différent de celui qui s'est ouvert sous ses pieds. Je te laisse passer en premier, annonce-t-elle en désignant le mince couloir d'un geste de la main, tu iras plus vite. Mais fais attention à ne pas glisser. En bas, le garçon découvrira le havre de paix d'Agathe M'Balla : un bassin d'eau douce entouré de mousse et de stalactites. La caverne été déjà là quand elles ont emménagé, il y a des années de cela, et c'est un ami de son père qui a créé l'entrée secrète. Les charmes qui maintiennent une température plus élevée que la moyenne anglaise ont été réalisés par sa tante Simone, et c'est grand-mère Binnie qui leur a envoyé les quelques plantes tropicales qui survivent dans ce microcosme. Quelques rayons de lumière artificielle éclairent le tout, achevant de recréer l'environnement idéal pour une sitatunga. Quand elle était encore assez petite pour le faire, Matka montait sur le dos de sa mère et venait barboter dans l'eau, mais depuis qu'elle est entrée à Poudlard, elle ne vient ici que rarement : le rythme intense des cours rendent chaque vacances plus précieuses, et la Serpentard préfère plonger dans les vagues et l'immensité de la Manche plutôt que de passer une journée de plus enfermée entre quatre murs. Mais pour Tanguy, et pour sa transformation Animagus, elle peut faire une exception. Avatar by Camille Dubois |
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